

Plus d'un Français sur cinq jette des déchets sur l'autoroute, selon une étude
Baisser sa vitre pour lancer sa peau de banane ou son mégot de cigarette sur le bas-côté... Un geste passible de 135 euros d'amende mais qui reste une habitude sur l'autoroute pour plus d'un automobiliste sur cinq, selon une enquête publiée jeudi par la Fondation Vinci Autoroutes.
Au total, 22% des personnes interrogées par l’institut de sondage Ipsos pour Vinci admettent se débarrasser de déchets par la fenêtre de leur voiture lorsqu’elles roulent sur l'autoroute, et 37% des répondants déclarent jeter des déchets sur la voie publique.
Les incivilités restent donc "nombreuses", souligne la Fondation Vinci Autoroutes, qui note néanmoins dans son communiqué que "les comportements des Français ont progressé" par rapport à l'année dernière.
Selon le sondage, 36% des personnes qui avouent jeter des petits déchets sur l'autoroute pensent que "ce n’est pas grave car le déchet se décompose rapidement" et 19% sont persuadés que "personne ne sera gêné ou ne s'en rendra compte".
"En moyenne, 10,6 kg de déchets par kilomètre et par sens de circulation sont ramassés par les ouvriers autoroutiers à chaque campagne de nettoyage le long des autoroutes", rappelle Vinci Autoroutes, s'appuyant sur des relevés effectués en 2024 sur une portion de l'autoroute A10.
Les détritus les plus couramment balancés par-dessus la vitre sont les déchets organiques (19% des répondants), les mégots (18% des répondants fumeurs), puis les papiers et les emballages (6%) et les bouteilles en plastique et les canettes (6%).
Dans le détail, les jeunes de moins de 35 ans sont particulièrement peu exemplaires puisque 28% d'entre eux ont déclaré jeter des déchets par leur fenêtre sur l'autoroute. Un taux toutefois en baisse de 12 points entre 2024 et 2025.
Plus de la moitié des personnes interrogées (56%) se disent favorables à des mesures répressives face à ces comportements irrespectueux de l'environnement.
Pour cette enquête menée entre le 6 et le 13 juin 2025, 2.256 personnes âgées de 16 ans à 75 ans ont été interrogées par internet, selon la méthode des quotas.
S.Sadoun--al-Hayat