AL HAYAT - Casino veut avoir réglé son problème de dette d'ici mi-2026

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Casino veut avoir réglé son problème de dette d'ici mi-2026
Casino veut avoir réglé son problème de dette d'ici mi-2026 / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP/Archives

Casino veut avoir réglé son problème de dette d'ici mi-2026

Le groupe Casino, endetté à hauteur de 1,4 milliard d'euros, veut renforcer sa structure financière d'ici mi-2026, près d'un an avant l'échéance de la dette en mars 2027, et dit notamment vouloir augmenter ses fonds propres.

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"Le groupe annonce lancer les travaux en vue de l'adaptation et du renforcement de sa structure financière", a annoncé jeudi Casino dans un communiqué, diffusé après la publication de ses résultats trimestriels.

Sa dette s'élevait à 1,4 milliard d'euros au 30 juin, contre 6,2 milliards fin 2023.

Le groupe aux sept marques (Casino, Monoprix, Franprix, Naturalia, Vival, Spar et CDiscount) "entend avoir mené à bien ces travaux d'ici à la fin du second trimestre 2026", et veut notamment "renforcer ses fonds propres".

Il ne mentionne toutefois pas les 500 millions d'euros que l'actionnaire principal du groupe, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, s'apprêterait à réinjecter, selon une information récemment publiée par La Lettre.

Celui-ci souhaiterait ainsi convaincre les créanciers d'alléger la dette du même montant. Ni Casino ni l'entourage de Daniel Kretinsky n'avaient fait de commentaire.

"On est vraiment au tout début", a précisé lors d'une conférence téléphonique Philippe Palazzi, directeur général du groupe, "nous lançons les travaux au niveau du groupe et nous allons travailler avec nos créanciers dans une deuxième étape".

Le groupe était en effet passé sous le contrôle de Daniel Kretinsky en 2024, après des années de pertes et de surendettement qui l'ont conduit à se séparer de l'intégralité des activités en grandes surfaces.

Il a fermé ou vendu des centaines de magasins depuis fin 2023, dont 1.052 entre le 30 septembre 2024 et le 30 septembre 2025.

De 2005 à 2024, le précédent PDG, originaire de Saint-Etienne, Jean-Charles Naouri, avait mené de multiples acquisitions, souvent financées par la dette. Face aux difficultés, il avait dû démissionner, sans indemnité de départ.

- "Dynamique de croissance" -

Début octobre, Jean-Charles Naouri a été jugé devant le tribunal correctionnel de Paris, soupçonné d'avoir manœuvré pour maintenir artificiellement le prix de l'action de son entreprise en 2018 et 2019, ce qu'il conteste.

Le tribunal rendra sa décision le 29 janvier.

Quatre ans d'emprisonnement dont trois avec sursis ainsi que 2 millions d'euros d'amende ont été requis à son encontre, et 75 millions d'euros d'amende contre la société Casino en tant que personne morale.

Le groupe rappelle, dans son communiqué jeudi, qu'il "conteste" cette condamnation, et précise d'ailleurs n'avoir enregistré "aucune provision" à ce titre.

Casino, qui espère pouvoir tourner la page pour de bon, a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 0,5% au troisième trimestre sur un an, à nombre de magasins comparable.

C'est la deuxième fois d'affilée seulement depuis le changement de direction, que les ventes grimpent.

"Les choix stratégiques, commerciaux et opérationnels que nous avons faits sont les bons depuis le début de l'année, une dynamique de croissance place le groupe sur le chemin du redressement", estime Philippe Palazzi.

Cependant, par rapport au chiffre d'affaires publié l'an dernier à la même époque pour l'ensemble des magasins que comptait alors le groupe, les ventes baissent de 3,2%.

Sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires est en recul de 2,9% par rapport aux neuf premiers mois de 2024, mais en croissance de 0,6% à périmètre comparable.

Le groupe a par ailleurs annoncé une amélioration de sa rentabilité, et maintenu son objectif de retour à l'équilibre du flux de trésorerie libre en 2026.

Le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) ajusté, un indicateur de rentabilité, s'établit à 456 millions d'euros (+13%) sur les 9 mois de 2025, portant le taux de marge à 7,5%.

K.Sharhan--al-Hayat